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CEZANNE

  • Photo du rédacteur: Paul Steiger
    Paul Steiger
  • 13 juil. 2014
  • 2 min de lecture

Paris, Londres, Munich, Sao Polo, Moscou, New-York, Zurich…

Dans ces villes, et d’autres encore, un ciel de Provence réjouit les cœurs. Quoi ? La Provence de par monde ?

Quel magicien joyeux a clairsemé le fort soleil, la terre ocre, les mas aux cyprès accueillants comme autant de messages heureux ?

Sur la colline des Lauves, juste face à la montagne Sainte Victoire, dans un paysage rocheux, j’ai imaginé la maison lézardée.

La porte s’est tout à coup ouverte…

Cézanne est apparu, enchanteur intemporel, gardien de la luminescence, et peintre de la Provence. Il m’a dit « regarde », et j’ai regardé dans la direction de son doigt pointé.

Emerveillement d’étoiles, effarement des couleurs. J’ai vu, entre deux grands pins, la maison derrière les arbres, à côté de la route tournante devant Sainte Victoire.

J’ai vu, touches colorées et promptes se dessiner dans le ciel chatoyant, la mer à l’Estaque, la montagne Marseilleveyre, Gardanne et son église.

J’ai vu la tranchée dans la colline ; j’ai vu le jas de Bouffan.

Cézanne avait monté son chevalet.

De la palette large, le pinceau ramenait la couleur sur la toile.

Lentement, se modelaient les tons : noir, bleu, rouge, brun, violet s’écrasaient jusqu’à l’éclatement dans les sinusoïdes crayonneux du croquis.

L’action était toujours douce et réfléchie. On eut dit que l’esprit arrachait la couleur au paysage, et la portant aux airs chauds du soleil, la replaçait, chargée de nature, toits de tuiles rousses, murs crépis d’ocre, champs d’herbes sèches en un assemblage méticuleux de renaissance sur la toile.

Cézanne peignait, Cézanne écrivait, Cézanne composait, Cézanne aimait.

Oh, cet amour qu’il avait de sa Provence !

Fallait-il qu’il aimât pour ne se plaire qu’aux rigueurs fixes de l’immuable.

Le mouvement, toujours fuyant, le gênait, et les fleurs s’étiolaient bien avant qu’il eût fini de les transposer. L’émotion du beau avait besoin de durée pour que s’accomplisse cette longue chimie de la création.

Cézanne dialoguait, Cézanne concertait.

Paris, Londres, Munich, Sao Polo, Moscou, New-York, Zurich…

Le cœur de Cézanne crie et me réveille. Du monde entier, l’écho renvoie la douleur joyeuse du peintre au travail. Cézanne peignait comme on enfante.

C’est à ce prix que les chefs-d’œuvre naissent.

 
 
 

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