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DES TABLEAUX QUE PEINT MAGALY P.

  • Photo du rédacteur: Paul Steiger
    Paul Steiger
  • 15 juil. 2014
  • 2 min de lecture

L’univers de Magaly est dans un coffre à jouet, tout capitonné de velours, comme un grand ventre, matriciel, où se confine le monde de ses poupées. Elles y sont au chaud, en famille, entre elles, toutes seules, c’est selon.

Selon que Magaly veut en faire le portrait, de l’une ou de plusieurs, si sages dans leurs atours. Ceux-là les vêtent tant qu’elles se figent et se posent, innocentes, muettes, à même le coffre, se ravissant de ce regard de mère qui les capture. Il n’y a pas d’issue dans ce monde, pas de porte, pas de fenêtre, à quoi bon ? Les jambes ne peuvent servir, atrophiées par l’espace, n’essayant pas même de se déplier. C’est comme ça, sans souffrance, Des jambes de chiffon, de petits pieds, rien qui vaille qu’elles puissent marcher, courir, s’enfuir.

La liberté ? Ailleurs. Pas d’objets non plus dans le coffre à jouets. Inutiles. Les bras ballants, occupant l’espace de leur linge, avec de petites mains qui les finissent, ouvertes et vides, ces poupées ébahies nous regardent et nous sondent, hors de toute autre préoccupation. Dans cet univers, Magaly masque les corps de nature et de géométrie, calligraphiant en mille symboles et semblants de fleurs sa pudeur, une émotion indicible qui se répand en draperie, habillant la vie d’ordre et de rigueur. De la couleur à foison, joyeuse, qui vous agresse un peu, nécessaire pour vous remuer, vous séduire, mais de soleil, point. Aucun éclat, aucune ombre, simplement la lumière diffuse d’un jour banal entré là par hasard, le couvercle étant levé. Reste ce visage étrange, tout en rondeur et boucles qui vous fait face sans ciller, disproportionné, charmeur, tendre, énigmatique et cet autre peut-être, tout pareil, bouche fermée sur un désir ravalé de volupté, et qui vous interroge.

L’univers de Magaly est ainsi, si contraint dans son cadre que Magaly veut le dépasser, l’agrandir. Elle l’étire jusque sur les bords et le fait glisser sur les quatre chants, méticuleusement, comme si quelqu’un allait s’aviser de grimper sur une chaise pour voir dessus la boite se continuer. Car là est le véritable secret dans l’univers de Magaly. Magaly peint des boites, si vraies qu’elle les ferme, toutes pensées en dedans, ne vous laissant d’elles qu’une image d’enfance, un rêve à continuer, un ailleurs de liberté.

Voir : http://magalyprouteau.e-monsite.com/

 
 
 

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