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Contre la doxa

DE CELLES QUI, SUIVANT LA MODE, SE VAUTRENT, ECRIVENT, ET DEVIENNENT MINISTRE DE LA CULTURE.

Aurélie F. est écrivaine. Du moins, l’avoue-t-elle après son nom.

Aussi lui laisserais-je cette vaine dont elle se suffixe et qui, croit-elle, la singularise, si d’aventure, il advenait que je la jalousasse.

Quant à l’autre, cette veine abreuvant ses écrits, rien de celle-ci qui ne s’écoulât naturellement de la pente vers l’égout, qui ne soit étranger aux matières, et qu’elle ne se plaise à vanter comme une liqueur, un nectar, que sais-je ?

C’est sirupeux, épais souvent, fétide, et laisse en tête un goût de vase. Cet écoulement nauséabond, drainant le stupre qui l’affecte, bave au bout de sa plume. Il est de ses humeurs dont elle devrait se moucher, plutôt que de nous en offrir le morveux spectacle.

Parler de soi est déjà de cette vanité qui l’achève. En parler sans pudeur est une faute, écrire dessus une prétention triste, le déshabiller aux yeux de tous un péché d’impudeur.

Si je peux pardonner à la pécheresse, je ne peux absoudre ceux qui se commettent, et répandent sa lie au prétexte que le lecteur en demande, que cela se vend et se vend bien.

La littérature n’est pas là, qui, devenue rare, s’épuise à survivre, hors la roture des marchands du temple. Si l’une, s’en masquant, dans la fange y vend ses charmes, l’autre, pudique et secrète, sur le haut du pavé s’immobilise, attendant qui voudra l’aimer.

Chez Aurélie F, la fellation scripturale est à 22 €

Chassez la bête, vous aurez l’Homme.

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